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Les Estivales de l’Alzette

Animer un territoire en sommeil durant l’été, en lien avec le thème des migrations d’hier et d’aujourd’hui; et favoriser la mixité des arts et des cultures, à l’image de celle du territoire en impliquant les différentes parties prenantes du projet : population, associations culturelles, collectivités locales. Tels sont les principaux objectifs des Estivales de l’Alzette : quatre jours de fête autour des richesses culturelles et associatives du territoire, associant musique, danse, cinéma, théâtre et gastronomie. Une alchimie qui fera de la Piscine de Micheville un lieu de rencontres et d’échanges entre les spectateurs.

Le Pôle de l’Image L’association a comme objet le développement de la culture audiovisuelle autour de trois axes majeurs : diffusion, création, formation. Dans ce cadre, l’association a vocation à reprendre la gestion du cinéma Le Rio, ainsi que l’organisation du Festival du Film Italien de Villerupt et à développer toutes les actions concourant à la réalisation de ses objectifs. De plus, le Pôle de l’Image a développé depuis 20 ans, une section « Mémoires et Images » avec l’édition, à ce jour, de 12 ouvrages historiques sur le patrimoine de Villerupt et du territoire. Il était une fois le Festival… En 1976, le Festival du Film Italien de Villerupt est né un peu par hasard. Un petit groupe de cinéphiles de la MJC organisait des week-ends cinéma thématiques (western, science-fiction…) et cette fois-ci, profitant de la vague de succès du cinéma italien en France, du 09 au 14 novembre 1976, ils décident de présenter une vingtaine de films italiens. Devant le nombre insolite de spectateurs (plus de 3 500), les organisateurs réitèrent l’année suivante avec un succès encore plus grand, jusqu’à dépasser les 30 000 spectateurs en 1983. Les organisateurs étaient bien sur tous bénévoles, de dix, le groupe s’élargit rapidement à une centaine de personnes pendant le festival. Le nombre de films passa à trente, le festival s’allongea à deux semaines. Au programme, toute la comédie largement importée en France, les films sociaux, les « Maîtres » (Petri, Rosi, Visconti…) et une ouverture sur les nouveaux auteurs. Au départ, le public était local et composé de nombreux italiens ou enfants d’italiens. Par la suite, il s’est étendu à toute la Grande Région SarLorLux, avec un nombre toujours plus grand de spectateurs cinéphiles, venus voir des films souvent inédits en France. En 1983, subissant la crise du cinéma italien, ainsi que celle de l’activité industrielle de la région, le festival s’arrêta, pour ne reprendre qu’en 1986, sous l’impulsion de quelques organisateurs. De nouvelles propositions, de nouveaux auteurs, de nouveaux acteurs : le public d’habitués était un peu déconcerté. Cette nouvelle formule s’est progressivement imposée et au début des années 90, les films de Tornatore, Verdone, Salvatores, Moretti, Benigni… attirent à nouveau plus de 30 000 spectateurs à chaque édition. En 1998, le festival s’est professionnalisé et restructuré en se détachant de la MJC. Le schéma culturel est redéfini (forme actuelle de la manifestation) et le nombre de films porté à plus de soixante. La sélection des films vise surtout à refléter le plus possible l’actualité du cinéma italien de qualité sans aucune autocensure mais également (et surtout), à répondre à tous ceux qui décrètent le déclin ou le renouveau du cinéma italien à travers les sections du Festival de Cannes. L’adhésion du public (plus de 46 000 spectateurs en 2010, et 40 000 en 2016), plus jeune, plus international et d’un niveau culturel plus élevé, valide cette nouvelle stratégie, soutenue, d’ailleurs, par les institutions françaises, luxembourgeoises et italiennes.
Le succès de la manifestation et son originalité (Villerupt n’a aucune des caractéristiques d’une ville de festival) ont suscité l’intérêt de nombreux étudiants et chercheurs, qui voulaient en définir l’identité, entre émigration, monde ouvrier, multiculturalisme, mais les organisateurs n’entendent pas se laisser enfermer dans ces catégories. Bien entendu le festival est au centre d’une zone « d’italianité » très forte (les sous-titres sont malgré tout indispensables pour la majeure partie des spectateurs) et contribue, encore aujourd’hui à valoriser l’image de l’Italie et de sa production culturelle. Cependant, les organisateurs veulent avant tout, participer à un élargissement de l’offre cinématographique pour un public large et varié et donner à ce public l’opportunité de prendre part à un évènement qui allie culture populaire et élitaire, de rencontrer directement les oeuvres et ceux qui les produisent.

 

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